Dans la région de Beni, le contexte est caractérisé d’une part par beaucoup de cas de violations des droits humains, les VBG,  les exploitations et abus sexuels. Les femmes en sont victimes mais ne savent pas dénoncer. D’autre part, la question sanitaire demeure critique, suite à la maladie à virus Ebola et au covid 19. Grace à l’appui financier de Novo Fondation, la Sofepadi implique la population à travers des groupes de dialogue  pour faire face à cette situation.

Ces groupes sont des structures exclusives de discussion et de mobilisation communautaire. Ils ont pour objectif d’échanger sur les normes socioculturelles qui placent les hommes dans la position de domination sur les femmes, leurs donnant le contrôle sur les décisions et les biens dans le ménage et même dans la communauté.

Les membres constituants ces groupes sont des leaders issus des différentes associations du milieu. Ces derniers sont sensibilisés par la Sofepadi, sur les violences basées sur le genre, les mesures barrières de lutte contre la maladie à virus Ebola, au covid 19, les exploitations et abus sexuels, enfin qu’à leur tour, sensibilisent la communauté sur les mêmes thématiques.

Ainsi, du 9 au 11 Novembre 2021, la Sofepadi a animé des groupes de dialogue communautaire à Beni ville, Mangina, Mavivi, Mbau, Oicha, Kabasha,  Maboya et Mabuku.

L’objectif était de renforcer le leadership des membres des groupes de dialogue communautaire sur la prévention contre les actes d’exploitation et abus sexuels dans le but de permettre à ces derniers d’identifier, de documenter les différentes formes des VBG et de sensibiliser la communauté sur les mesures de prévention contre la propagation de la maladie à virus Ebola et de la pandémie de  covid19.

« Durant 11 jours, nous avons été à Beni ville, Mangina, Mavivi, Mbau, Oicha, Kabasha,  Maboya et Mabuku pour animer les groupes de dialogue implanté dans la communauté par la Sofepadi. Il était question pour les membres des groupes de dialogue, d’identifier les violations des droits humains se trouvant dans leurs milieux respectifs. A nous de leurs expliquer comment rapporter les différents cas de violences commis dans la communauté. Avec eux, nous avons planifié les actions communautaires en lien avec les thématiques et les mesures de protection contre la covid 19 et Ebola», a expliqué Madame Aimé Kyakimwa, Animatrice de la Sofepadi.

Il est à noter que sur chaque axe d’intervention, 30 leaders étaient retenus par groupe de dialogue. Soit un total de 240 leaders communautaires sensibilisés dans toutes les zones d’intervention.