Briser le cycle de violence : le projet « Être fille est un droit » offre une nouvelle perspective à 100 jeunes filles déplacées, exposées aux violences sexuelles.

Briser le cycle de violence : le projet « Être fille est un droit » offre une nouvelle perspective à 100 jeunes filles déplacées, exposées aux violences sexuelles.

08 Mai 2024

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Dans la partie EST de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier au Nord-Kivu, un conflit de plus en plus complexe persiste entre le groupe M23 et les Forces Armées Congolaises (FARDC). Ce conflit a entraîné plusieurs déplacements massifs. La DTM a identifié une population mobile de 1 524 179 individus au 26 avril 2024, dont 58 % sont des femmes et des jeunes filles[1].

Depuis l’escalade du conflit, les signalements de violences sexuelles ont drastiquement augmenté. De nombreuses jeunes filles déplacées vivent dans un contexte marqué par un risque élevé de violences. En raison du manque d’accès à la nourriture et à la satisfaction de certains besoins primaires, elles sont contraintes de recourir à des solutions qui ont des impacts négatifs sur elles, tels que le recours au sexe de survie et la mendicité, ce qui les expose davantage.

L’ONG Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral avec l’appui financier de Mundo Coorporante intervient à travers le projet “Être une fille est un droit”, un programme de prévention des violences sexuelles faites aux filles. Cent jeunes filles déplacées par la guerre, exposées à un haut risque de violence, ont été identifiées pour bénéficier d’une éducation informelle au sein de deux centres de formation socioprofessionnelle. Il s’agit de Women Today et du Réseau des Femmes Entrepreneures du Grand-Lac.

Sur la base de leur choix, certaines ont opté pour la couture et la confection, d’autres pour le tissage de paniers, le tricotage, tandis que d’autres ont choisi la pâtisserie. Ces filles, qui étaient initialement vulnérables, sont maintenant autonomes.

En plus de l’apprentissage, ces filles ont également été sensibilisées aux différents types de violences auxquelles elles pourraient être confrontées. Des séances d’information, des ateliers interactifs et des discussions de groupe ont été organisés pour aborder des sujets tels que les abus et l’exploitation sexuelle, la violence domestique et la violence basée sur le genre, entre autres.

Le projet a également mis l’accent sur le renforcement de la confiance en soi, favorisant ainsi la création d’une communauté solidaire autour des jeunes filles à risque. Des groupes de soutien, des activités communautaires et des initiatives de sensibilisation ont été mises en place pour combattre l’isolement, le manque d’occupation et promouvoir la solidarité entre les filles elles-mêmes et avec leur communauté.

Le besoin reste énorme. Parmi les 58% des 1 524 179 personnes déplacées internes recensées par l’OIM au 26 avril 2024, les 100 jeunes filles prises en charge représentent une proportion minime. SOFEPADI appelle le gouvernement congolais et les bailleurs de fonds internationaux à fournir un soutien accru aux organisations sur le terrain afin d’encadrer un plus grand nombre de jeunes filles et de briser le cycle de la violence sexuelle en temps de guerre.

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