Lancement à Bunia du projet d’Assistance multisectorielle aux survivantes des violences basées sur le genre et de prévention contre les exploitations et abus sexuels.

C’est parti ! le projet d’assistance multisectorielle aux survivantes des violences basées sur le genre et de prévention contre les exploitations et abus sexuels a été lancé à Bunia le 26 Août 2022 en présence de la Division provinciale de la santé, des MCZ de 11 Zones de santé susmentionnées, des IT, de la Division Provinciale Genre, du représentant du Barreau de l’Ituri, des différentes ONG partenaires de l’UNICEF, des acteurs humanitaires, des autorités locales, des leaders communautaires et de quelques services étatiques. Ce projet de 5 mois, couvre les territoires de Mambasa, Irumu, Djugu, Mahagi et la ville de Bunia dans la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo. Il est question à travers ce projet, de répondre aux besoins de protection toujours croissants des femmes et jeunes filles dans ces territoires suite à la situation sécuritaire instable.

La province de l’Ituri est particulièrement affectée par de nombreuses attaques causées par divers Groupes Armés tels que ADF, CODECO, ZAIRE, FPIC, Mai Mai, etc. entrainant avec elles la résurgence des cas des violences basées sur le genre (VBG). Les territoires d’Irumu, Djugu, Mambasa ainsi que la ville de Bunia, lieu d’accueil, sont particulièrement affectés. En effet, le viol et autres violences sexuelles sont désormais utilisés comme arme de guerre et d’intimidation par les différents groupes armés ainsi que par quelques éléments de l’armée nationale et les communautés dans leur globalité. Entre janvier et septembre 2021, 74 275 cas de VBG ont été notifiés contre 43 003 cas en septembre 2020 soit une augmentation de 80%. Les femmes et les filles sont plus affectées que les hommes (94 % du total).

Lors du monitoring de la situation, des informateurs clés ont signalé que les déplacés vivent en promiscuité dans des abris de fortune, familles d’accueil et centres collectifs. Ils ont mentionné qu’il n’existe pas de séparation ni d’espace dédié aux femmes et filles. Par conséquent, les femmes et les filles sont exposées au risque des viols. Ils ont ajouté que le manque des moyens de subsistance dans les villages d’accueil expose les déplacées au risque énorme des VBG. Ainsi, certaines filles et femmes se livrent au sexe de survie. Voilà ce qui a attiré la générosité à la fois de SOFEPADI pour l’exécution de ce projet et de UNICEF pour l’appui financier.

Ainsi, les bénéficiaires directs du projet sont estimés à 31 239 personnes dont 15 455 femmes, 5 784 filles, 4 113 garçons et 5 887 hommes.

De manière résumée les désagrégations des bénéficiaires se présentent comme suit :

  • 465 survivantes de VBG (PeC Holistique) – femmes/filles ;
  • 465 Prise en charge médicale (247 en moins de 72h) ;
  • 769 Prise en charge psychosociale ;
  • 40 accompagnements juridiques et judicaire ;
  • 145 survivants de viol et autres enfants vulnérables bénéficiant de la réinsertion scolaire ;
  • 130 survivantes de VBG/SEA bénéficiant de la prise en charge socio-économique ;
  • 30 000 (50% des femmes) membres de la communauté atteinte avec les messages des sensibilisations sur les VBG et EAS ;
  • 70 survivantes avec grossesses issues de viol bénéficiant de prise en charge, incluant l’enregistrement de naissances ;
  • 400 filles et femmes en âge de procréation bénéficiant de Kits de dignité.

Les bénéficiaires indirects du projet sont évalués à 50 000 personnes. Ce sont les membres de communautés qui seront touchés par les messages de sensibilisation sur les VBG/SEA dont (50% femmes)

Au vu de ce qui précède, ce projet se propose :

    • d’assurer la formation des prestataires médicaux en gestion clinique du viol ;
  • d’assurer la formation des APS et TPS sur la gestion de cas VBG des enfants ;
  • d’assurer la formation des acteurs de protection de l’enfant sur le protocole de prise en charge des enfants victimes de l’EAS ;
  • de sensibiliser les communautés sur la PEAS ;
  • de construire/ réhabiliter et ou aménager les espaces sûrs pour les femmes et filles vulnérables et survivantes de VBG ;
  • d’assurer la prise en charge multisectorielle aux survivantes des VBG ;
  • d’appuyer les structures avec le matériel pour la sécurisation des dossiers ;
  • d’assurer la subvention de la zone de santé et des aires de santé ;
  • de distribution de kits des dignités aux femmes et filles survivantes de VBG ;
  • d’approvisionner les formations sanitaires en kit PEP de plus de 72 heures ;
  • d’organiser les enquêtes des audits de sécurité sur les sites de PDI et dans les zones de retour ;
  • de mettre en place des mesures d’atténuation de risques VBG/EAS ;
  • d’appuyer financièrement les zones de santé ciblées par le projet.

Nous souhaitons à cœur ouvert, bon vent au projet d’assistance multisectorielle aux survivantes des violences basées sur le genre et de prévention contre les exploitations et abus sexuels, un projet pour raviver les sourires des femmes et filles dans les territoires de Mambasa, Irumu, Djugu, Mahagi et la ville de Bunia dans la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo.

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