Dans le premier semestre d’exécution du projet d’appui au relèvement des survivant des violences sexuelles en territoire d’Aru, la SOFEPADI a mené des activités de prévention et de réponse aux cas des VBG dans la zone de santé d’ADI sous l’appui financier de Trocaire.
Activités de prévention
Dans la province d’Ituri, la SOFEPADI a procédé à la redynamisation des comités de protection, formation des prestataires médicaux sur le protocole national de prise en charge des survivants des violences sexuelles, la formation des infirmiers titulaires et des assistants psychosociaux sur la gestion des cas, la mise en place des groupes des femmes, l’identification des points focaux pour le monitoring des incidents de protection et la mission de plaidoyers par les comités de protection dans la chefferie de Kakwas.
Ainsi, cinq (5) comités de protection ont été mis en place dans les villages Adi-Ingkolo, Azu, Drobuku et celui de Midhu. Ces derniers ont sensibilisé 6657 personnes dont 1738 hommes, 2402 femmes, 1289 filles et 1228 Garçons sur les violences basées sur le genre.
Dans le même cadre, pendant que dix prestataires médicaux ont été formés sur la prise en charge des survivants des violences sexuelles, dix assistants psychosociaux et infirmiers titulaires de 5 structures concernées par le projet ont bénéficié d’une formation sur la gestion de cas.
Activités de réponse
Au courant de ce premier semestre, la Sofepadi a aussi assuré la prise en charge médicale et psychosociale des 80 survivants des violences sexuelles dont 2 hommes dans la zone de santé d’ADI.
D’une pierre deux coup, elle a aussi procédé à la réinsertion socioéconomique des 10 survivants des violences sexuelles et l’accompagnement juridique des 12 dossiers, dont cinq sont au tribunal des grandes instances, 2 au tribunal pour enfants et 2 à la police.
Il est à noter que sur le total des cas soit 80, 57 ont été pris en charge dans un délai inférieur à 72 heures, 17 dans un délai supérieur à 72 heures et 6 dans un délai inférieur à 1 mois.
Selon les renseignements des survivantes enregistrés, 54% d’entre eux, ont été violées à la maison, 7% dans la brousse et 39% sur la route. Ainsi, 87,5% d’agresseurs sont de civils connus, 10% sont des civils inconnus et 1,25% représentent un militaire inconnu.
Parlant du moyen de référencement, 60% des survivantes ont procédé par auto-référencement, 8% par la police et 32% par les points focaux ainsi que le comité de protection mise en place.