” La détérioration de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) et la transition imminente de la MONUSCO révèlent l’urgence d’une action concertée pour protéger les droits des femmes et des filles. Il est temps de placer leur voix et leur sécurité au cœur des efforts de stabilisation et de reconstruction du pays.” a déclaré Sandrine Lusamba lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La coordinatrice Nationale de la Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral (SOFEPADI) a présenté un exposé percutant sur la situation sécuritaire en RDC. Son discours a souligné les défis persistants auxquels fait face le pays.
Dégradation de la situation sécuritaire :
Sandrine Lusamba a attiré l’attention sur la détérioration continue de la situation sécuritaire en RDC, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Les affrontements violents ont entraîné le déplacement massif de centaines de milliers de personnes et des attaques contre des civils et des infrastructures civiles se multiplient. L’impact de cette violence sur les femmes et les filles est particulièrement préoccupant, avec une augmentation de cas de violences basées sur le genre (VBG) et une insuffisance de soutien médical, psychosocial et juridique pour les survivantes.
La transition de la MONUSCO :
Sandrine Lusamba a évoqué le manque de participation significative de la société civile et des ONG locales dans la planification et la mise en œuvre des activités de transition de la MONUSCO, ce qui risque de poser un problème sur la continuité des interventions que cette mission menait.
De plus, elle a noté que le retrait progressif de cette mission du pays soulève des préoccupations quant à la protection des civils et à la fermeture de services essentiels tels que la radio OKAPI.
Recommandations de Sandrine Lusamba :
Dans son discours, Sandrine Lusamba a formulé plusieurs recommandations clés pour faire face à la crise en RDC :
1. Placer les femmes au centre de l’action : Sandrine Lusamba a appelé à une plus grande inclusion des femmes dans la prise de décision et la planification des efforts humanitaires, afin de garantir que les groupes les plus marginalisés et les plus à risque soient pris en compte.
2. Renforcer la collaboration avec les ONG locales : Elle a souligné l’importance de travailler en étroite collaboration avec les ONG locales et nationales pour développer des indicateurs spécifiques de protection des droits des femmes et mesurer l’amélioration de la situation sécuritaire.
3. Adopter une approche fondée sur les droits de l’homme : Sandrine Lusamba a insisté sur l’importance d’intégrer une approche fondée sur les droits de l’homme et centrée sur les survivants dans l’action humanitaire, en mettant l’accent sur la lutte contre les VBG et la promotion des droits sexuels et reproductifs.
4. Soutien financier et ressources suffisantes : Elle a appelé la communauté internationale des donateurs à ne pas abandonner la population de la RDC, en soutenant financièrement le gouvernement et les organisations dirigées par des femmes et de défense des droits des femmes.
Pour la Coordonnatrice nationale de la SOFEPADI, il est essentiel que la communauté internationale et les acteurs concernés prennent des mesures concrètes pour faire face à la crise en RDC et veiller à ce que les droits et la sécurité des femmes soient pleinement protégés.
La SOFEPADI oeuvre pour la promotion et la défense des droits spécifiques des femmes et des filles.
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