Soutenir les Survivants de Violences Basées sur le Genre malgré les Défis Sécuritaires : Interventions dans les Zones de Santé de Kayna, Alimbongo et Kirotshe

Soutenir les Survivants de Violences Basées sur le Genre malgré les Défis Sécuritaires : Interventions dans les Zones de Santé de Kayna, Alimbongo et Kirotshe

26 Mars 2023

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La réalité dans la partie Est de la RDC est déchirante, avec des vies, des foyers, des rêves et des souvenirs précieux qui sont brutalement anéantis. De septembre 2023 à février 2024, nous avons enregistré 1 136 cas de personnes touchées par des incidents de protection dans les territoires d’Alimbongo, Kayna et Kirotshe. Parmi elles, 525 survivants de violences basées sur le genre ont été recensés, comprenant 85 hommes, 341 femmes, 10 garçons et 89 filles. Ces violences sont infligées à une population déjà éprouvée par la guerre et les déplacements internes.

La SOFEPADI s’emploie à contribuer à l’atténuation des risques et l’amélioration de la réponse par l’offre des services de prévention et de réponse holistique aux survivants de violences basées sur le genre et le renforcement des capacités de résilience de populations déplacées et retournées ainsi que des communautés hôtes grâce à l’appui financier du Fonds Humanitaire RDC.

Mise en place d'une prise en charge multisectorielle

Afin d’améliorer la prise en charge des survivants de VBG (violences basées sur le genre), plusieurs formations ont été organisées. 40 prestataires de soins ont été formés à la gestion clinique des cas de viol et à l’apport d’un soutien psychologique. De plus, 40 agents psychosociaux ont été formés à la gestion des cas de VBG, au soutien psychosocial et à l’utilisation d’outils spécifiques. Une formation a également été dispensée à 100 policiers sur l’écoute, la collecte de preuves et le traitement des dossiers judiciaires des survivantes de violences basées sur le genre. En outre, 40 parajuristes ont été formés à la sensibilisation sur les droits des femmes, à l’orientation des survivantes de VBG vers les services juridiques.

Au total, 525 survivants de violences basées sur le genre ont été recensés, comprenant 85 hommes, 341 femmes, 10 garçons et 89 filles. Tous ont bénéficié d’un soutien psychologique dans les centres d’écoute et les espaces sécurisés grâce à l’intervention de quarante agents psychosociaux.

Sur le plan médical, 245 survivants, dont 237 femmes et 8 hommes, ont été victimes de viol et ont reçu une prise en charge médicale. Parmi eux, 6 hommes et 210 femmes ont été pris en charge médicalement dans les 72 heures suivant les incidents.

De plus, 139 survivants de violences basées sur le genre, incluant 86 femmes et 53 filles, ont bénéficié d’un accompagnement juridique et judiciaire. 20 commissariats de police judiciaire ont été équipés du matériel nécessaire pour sécuriser et conserver les dossiers judiciaires des survivantes de ces violences, ainsi que de moyens de déplacement et de frais de fonctionnement.

Au total, 1 136 cas de personnes affectées par des incidents de protection ont été recensés, incluant des survivants de violences, y compris les violences basées sur le genre (VBG), des personnes en situation de handicap, des personnes déplacées et des personnes retournées.

10 espaces sécurisés communautaires et dix centres d’écoute ont été mis en place pour offrir un soutien, le bien-être et l’épanouissement des femmes, des filles vulnérables et des survivants de VBG.

Sensibilisation au sein de la communauté

Un total de 54 882 personnes ont été sensibilisées aux concepts clés relatifs aux VBG, au cadre juridique et au circuit de référencement en matière de VBG. 60 membres d’associations féminines maîtrisent les outils et les mécanismes de prévention, de protection et de lutte contre les VBG. 389 leaders communautaires, religieux, hommes et garçons ont été mobilisés dans la lutte contre les VBG.

Différents sites de personnes déplacées internes ont été atteints, fournissant des supports de communication sur la PSEA (Protection contre l’exploitation et les abus sexuels), les procédures de signalement des abus sexuels et l’accès à une assistance centrée sur les survivants. 900 spots radio ont été diffusés sur quatre stations de radio communautaires, mettant l’accent sur la prévention et les mesures de réduction des violences basées sur le genre et des abus sexuels, au sein des communautés.

SOFEPADI soutient la collecte de feedback de la communauté à travers des réunions, des boîtes à suggestions et d’autres canaux de redevabilité adaptés aux communautés locales.

20 organisations communautaires sont impliquées dans les activités de sensibilisation sur les VBG et la vulgarisation des circuits de référencement. Ces organisations sont soutenues, notamment par le paiement d’une prime mensuelle pour les animateurs et animatrices. Les animateurs communautaires ont été formés aux concepts clés des VBG, à la masculinité positive, aux techniques de communication pour le changement de comportement et aux premiers secours psychologiques.

Des kits de dignité ont été distribués aux survivants, aux femmes et aux filles à risque de VBG dans les centres de prestation de services, afin de répondre à leurs besoins essentiels et de préserver leur dignité.

Il est important de souligner que les affrontements se poursuivent, entraînant des conséquences significatives dans la région. La zone de santé de Kayna, qui accueille des personnes déplacées en provenance de la chefferie de Bwito, est particulièrement touchée. Cette situation a entraîné une augmentation de l’affluence dans les structures sanitaires et une recrudescence des cas de VBG.

D’autre part, la zone de santé de Kirotshe est également affectée, avec plusieurs aires de santé soutenues par le projet actuellement occupées par des groupes rebelles. La population locale a dû fuir les combats, ce qui rend nécessaire le processus de relocalisation du projet vers les zones où ces populations déplacées ont trouvé refuge.

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